Bordeaux : Pourquoi l'immobilier ne connaît pas la crise ?

Régulièrement en tête du palmarès des villes les plus attractives aux yeux des investisseurs, Bordeaux fait également figure d’exception tant les prix de son parc immobilier ne défaillissent pas. Effet TGV ? Projet Euratlantique ? Comment expliquer l’actuelle tonicité du marché immobilier Bordelais ?

L’effet TGV

Comme souvent, dès lors que la construction d'une nouvelle voie à grande vitesse est confirmée, les prix des biens immobiliers situés dans les villes bénéficiant de cet investissement progressent ou du moins, résistent quand la tendance est clairement à la baisse. Un effet clairement mesurable à Bordeaux qui ne sera qu’à 2h05mn de la capitale d‘ici 2017, contre 3h actuellement.

Résultat ? Des prix au mètre carré médian qui se sont envolés dès le premier trimestre 2014 avec une hausse de + 12,2%.

Future gare TGV/TER Saint-Jean - bordeaux-euratlantique.fr

De vastes projets de rénovation

Avec l’ambitieux objectif d’accueillir 50 000 nouveau habitants à l’horizon 2030, la municipalité bordelaise a engagé de vastes projets de rénovation dans le nord, aux Bassins à flot, dans le sud, entre la gare Saint-Jean et les communes de Bègles et Floirac, ou sur la rive droite de la Garonne, avec l’éco-quartier Brazza.

Plus ambitieux, le projet Euratlantique. L’une des plus vastes opérations d’aménagement urbain menée en France, prévoyant la construction de centres d’affaires et de 1,5 million de m² de logements et de commerces. Un immense projet porteur d’un dynamisme économique Comme l’explique Jean-François Buet, président de la FNAIM,  " Les grands projets comme Euratlantique attirent les entreprises et les emplois".

Projet Garonne Eiffel - bordeaux-euratlantique.fr

Une valeur sûre pour les investisseurs

A vrai dire, "Il y a un déficit de logement à Bordeaux," explique Marie-Laure Lesbros-Lannavère, secrétaire générale de la FNAIM à Bordeaux. "La LGV et le projet Euratlantique proposent une solution, mais ils maintiennent également les prix," ajoute-t-elle, "les biens prisés du centre-ville continuent de prendre de la valeur.

La demande reste ainsi forte malgré de nombreux biens immobiliers à Bordeaux. En cause? L'attractivité de la ville, bien sûr, mais également la possibilité d'investir pour louer. "Le profil des locataires est plus large qu'avant," nous indique Marie-Laure Lesbros-Lannavere. Il y a donc beaucoup de demande pour des studios, T2 et T3 non seulement de la part d'étudiants, de jeunes travailleurs mais aussi de retraités et divorcés.